• Extrait du JIR du 19-1-2012- page 3










    Mon message du 20-1-2012

    Bonjour,

    Dans son édito du jeudi 19 janvier David Chassagne se risque à assigner un genre à l’INSEE. Et d’écrire derechef à propos de l’INSEE : « Elle a annoncé à Paris… ». Raté. L’INSEE en dépit des deux lettres E de son sigle est bien un Institut. Plus précisément l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. Donc du genre masculin. Je rassure David Chassagne car cette erreur, somme toute fort anodine, est courante. Et pourtant, on aurait pu penser que porter deux E était l’apanage du sexe masculin même si ces attributs sont rarement exposés à la curiosité publique. Hé bien non ! L’affichage des deux E de l’INSEE ne suffit pas à marquer son genre masculin : un effet collatéral de sa mutation de sigle en acronyme. A la décharge de David Chassagne il faut bien reconnaître que dans un dictionnaire inverse on trouve l’INSEE coincé entre posée et ansée au milieu d’un véritable gynécée lexical…

    Charles Durand du Brûlé

    Extrait du JIR du 22-1-2012 page 14

     


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  • Courrier publié dans Église à la Réunion.

    Comme nous y invitait Sonia Delecourt en page 24 du numéro de janvier 2012 d’Eglise à La Réunion, je propose une suite à l’histoire des Jésuites en océan Indien. En effet, le passage qui décrit l’action missionnaire des Jésuites mérite qu’on s’y attarde. Il y est question du « …contexte culturel qui ne rend pas les choses faciles…tant que l’enfant reste dans un milieu familial et villageois…tout ce qui lui est inculqué à l’école est…battu en brèche ». Les Jésuites créent alors l’établissement de La Ressource dont le but est « …d’extraire l’enfant de son milieu naturel pour qu’il se transforme grâce à une éducation française et chrétienne et de le renvoyer chez lui une fois adulte pour qu’il devienne le ferment dans la pâte ». Pour une fois les Jésuites ne le sont pas, jésuites ! J’ai rarement vu une description aussi crue et franche d’un projet de déculturation-acculturation. Certes, il faut se replacer dans le contexte du développement des empires coloniaux de l’époque et de l’idée prégnante de la supériorité de la civilisation judéo-chrétienne sur les autres. Une idée reprise hardiment un siècle plus tard par un Michel Debré qui fera plus fort en « déportant » des enfants réunionnais dans la Creuse. Une idée qui a aussi été inscrite dans le marbre de la Constitution de la Cinquième République où on pouvait lire jusqu’en 2008 un article 88 qui affirmait que «La République peut conclure des accords avec des Etats qui désirent s'associer à elle pour développer leurs civilisations » . Dieu merci cet article a été supprimé. Mais l’idée est toujours là : « notre » civilisation serait supérieure aux autres ! Il suffit d’entendre certains de nos gouvernants en panne d’idées l’affirmer ouvertement pour s’en convaincre. Une posture intellectuelle qui non seulement humilie et méprise les Autres, mais qui nous empêche d’entretenir des échanges mutuels féconds dans le respect de nos différences. Pour notre île ces actions de déculturation se poursuivent au grand jour, ne serait-ce que par la situation de diglossie entre la langue créole et la langue française. La création de La Ressource, c’est du passé me direz-vous…Certes, mais notre île a déjà subi beaucoup de violences culturelles depuis que le premier groupe humain s’y est installé. Et ces violences ne peuvent pas être étrangères à ce que nous vivons en 2012. Les intentions des Jésuites du XIXème siècle étaient pures, mais le dicton populaire qui affirme que « l’enfer est pavé de bonnes intentions » prend ici tout son sens. Il est hors de question de culpabiliser les Jésuites et encore moins de leur demander une quelconque repentance. Simplement, cela fait partie de notre histoire et il ne faut pas laisser sombrer dans l’oubli des actions déterminantes qui ont façonné notre présent et notre avenir.

    Par ailleurs, s’agissant d’un dossier sur les Jésuites en océan Indien, j’ai été un peu déçu ne pas y trouver la moindre trace de Jean de Puybaudet. Son parcours dans notre région est pourtant remarquable puisqu’il a exercé à Madagascar avant de se faire expulser manu militari vers La Réunion. Mais là, je forme un « dernier vœu » : que « Eglise à La Réunion » consacre un dossier à ce grand bonhomme qui m’avait accordé son amitié, privilège inouï qui m’a aidé à donner un sens à ma vie…

     

    Charles Durand

    Le Brûlé – Saint-Denis

     


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  • Ne comptez pas sur les autres pour obtenir une baisse miraculeuse du prix des carburants. Faites baisser vous-même vos dépenses pour vous déplacer. Tout simplement en diminuant votre consommation d’au moins 15%. C’est possible et c’est facile. A condition de changer de mentalité. Quelques conseils connus… et de bon sens ! Un peu oubliés quand on observe ce qui se passe sur nos routes.

    Les sept vertus capitales.

    Un : évitez la conduite agressive car elle peut augmenter de 20 à 40 % votre consommation. Si vous poussez le moteur à son maximum, il gaspille énormément : il tourne plus vite et perd de son efficacité. C’est pourquoi il vaut mieux éviter de dépasser les 2.000 tours/ minute pour un moteur diesel, ou 2.500 tours/ minute pour un moteur essence. Contrairement aux idées reçues, n’ayez pas peur d’être en 4ème, voire en 5ème, lorsque vous roulez à 50 km/heure.

    Deux : adoptez une conduite anticipative. Lorsqu’on garde une vitesse de croisière constante, on consomme moins. Donc si vous anticipez en regardant loin devant, vous pourrez décélérer et ainsi adapter votre vitesse au trafic et aux obstacles à venir. Gardez bien en tête qu’un coup de frein ou un coup d’accélérateur est friand de carburant ! Accélérez et ralentissez donc doucement et évitez une conduite trop saccadée.  

    Trois : respectez les limitations de vitesse ! Il faut en effet savoir que la consommation de carburant augmente de manière exponentielle. Vous consommerez moins en passant de 50 à 70 km/h que de 120 à 140 km/h. Au fait, où peut-on rouler au-dessus de 110 km/h à La Réunion ? En prime cela vous évitera d’être taxé pour excès de vitesse, et là on ne parle plus en centimes. De surcroît, le risque d’accident de la route diminue du même coup de 10% à 15%. 

    Quatre : dosez votre climatisation ! Mieux : ne l’utilisez qu’en cas d’extrême nécessité (malades, enfants en bas âge). Sachez qu’un litre de carburant aux 100 km est consommé par l’entraînement du compresseur de climatisation. Colossal !

    Cinq : ne roulez pas avec des fenêtres ouvertes qui induisent une résistance à l'avancement ce qui entraîne un effort supplémentaire du moteur, et donc une surconsommation. En prime vous ne serez pas tenté de jeter vos déchets sur la route ! C’est devenu hélas une coutume dans notre île de « makoters ».

    Six : vérifiez la pression de vos pneus. Des pneus bien gonflés limitent la résistance au roulement tout comme leur usure. Ainsi, n'hésitez pas à surgonfler de 0,2 bar par pneu, même si votre véhicule n’est pas chargé. Des pneus sous-gonflés entraînent une surconsommation de carburant d’environ 6%. 

    Sept : entretenez votre moteur ! Remplacez régulièrement les bougies et le filtre à air car si ce dernier est encrassé, votre voiture consommera 3 % de carburant supplémentaire. Surveillez également l'injection si vous constatez que le démarrage à froid et les reprises sont plus difficiles.

    Au total, au minimum 15% d’économies soit 25 centimes par litre de super ou 19 centimes sur le litre de gazole. Que demande le peuple ? En prime, vous réduirez d’environ 12,5% vos émissions de CO2 si nuisibles à la planète. Si de plus, vous pouvez utiliser transports en commun et covoiturage, alors il vous restera de quoi gaver votre tirelire ! Chiche !

     

    Charles Durand

    Le Brûlé – Saint-Denis

     

     


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  • Au-delà des analyses des économistes, sociologues et autres intellectuels, la réalité du malaise social est plus prosaïque. L’immense majorité des familles éprouve un sentiment de noyade face aux dépenses qui les submergent. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous sommes obligés de dépenser sans pouvoir compter. Ainsi, la plus grosse dépense, le loyer, augmente tous les ans à l’insu de notre plein gré ; de même pour les charges décidées par le bailleur : le locataire n’a pas son mot à dire. A combien s’élèvera la « facture » ? Il faudra payer !. Pour l’eau, il suffit d’ouvrir les robinets (mes excuses pour les Tamponnais), mais quand la facture arrive, c’est la douche froide, surtout quand s’ajoutent à l’abonnement habituel et à la consommation, de multiples taxes rarement annoncées. De plus, quand on est dans un immeuble, il est souvent impossible de suivre sa consommation : le compteur est inaccessible dans la « colonne humide ». Il faudra payer ! Pour l’électricité, sauf à être un maniaque de la lecture du compteur, les appareils consomment, les lampes aussi, mais combien ? Quand la facture arrivera, plusieurs mois après la consommation : Aïe ! La mauvaise surprise. Là encore, des taxes apparaissent subrepticement. Il faudra payer ! Pour les ordures ménagères, la douloureuse arrive en septembre, jamais en baisse. Il faudra payer. Pour les téléphones, cela dépend de votre « formule », mais gare aux portables qui se connectent sur Internet à l’insu de votre plein gré. Il faudra payer ! Comble de luxes : vous prenez une mutuelle santé et une assurance habitation. Jamais de baisses, l’Etat et la Sécurité sociale y veillent ! Il faudra payer ! Quant aux banques elles vous taxent sans prévenir et sans aucune justification…Il faudra payer ! Et gare à ceux qui sont noyés sous toutes ces dépenses incontrôlables : pénalités, fermeture de compteur, refus de prestations pleuvent comme à Gravelotte. Pire, tous ces organismes en profitent pour se remplir les poches sur votre dos : à croire qu’ils s’organisent pour vous pousser à des consommations, aussi invisibles qu’incontrôlables, de façon à vous taxer encore plus lourdement si vous êtes défaillant. Surtout ne tombez pas dans le piège du crédit qui « tue », le bien nommé revolving car là encore il faudra payer ! Sans fin ! Vous êtes plus que noyé, vous êtes au fond ! Alors il vous reste à vous serrer la ceinture : nourriture et habillement constituent la « variable d’ajustement » comme on dit pour faire chic. Oublions loisirs, voyages et culture : c’est pour les autres…Assez curieusement, aucun des experts qui s’expriment ne suggère de permettre aux familles de maîtriser leurs dépenses AVANT de consommer. Au 21ème siècle, les progrès de la domotique devraient s’orienter vers le contrôle en temps réel des consommations de toute nature. Des dispositifs d’alerte en cas de consommation anormale doivent être mis à disposition des consommateurs. Les charges locatives devraient être négociées avec les locataires et pas imposées sans discussion, c’est trop facile pour les syndics qui se « gavent ». De même pour les mutuelles et les assurances : pas d’augmentation sans accord préalable. Les banques ne devraient pas pouvoir prélever impunément ce qu’elles veulent sur votre compte (une révolution !). Les frais et autres pénalités devraient être encadrés de façon à ce que les fournisseurs n’aient aucun intérêt à ce qu’ils se multiplient. Je rêve, me direz-vous ! Je ne suis pas le seul : quant l’ARCP propose la réglementation des prix, c’est incomptable avec notre intégration dans l’Europe et quand bien même cela verrait le jour, il faudrait décupler les moyens de contrôle. Jusqu’en 1982 les prix étaient réglementés…mais faute de contrôles les prix dérapaient déjà sévèrement. Quant au renforcement des effectifs du service de la Concurrence, cela relève du vœu pieux. Quoi qu’il arrive, il faudra payer !

    Charles Durand

    Le Brûlé – Saint-Denis


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  • Ce qui suit est un petit extrait de la « gazette du père Kal ».

    Kriké kraké. Vi souviens comme ça lé loin…Dans l’île Bourbon du temps longtemps, Grand’mère Kal taquinait nos narines en faisant griller son café. Le puissant parfum du café coulé dans la grègue embaumait la case et le voisinage. C’est l’odeur pointue qu’a fait Grand’mère Kal ! Cette Grand’mère Kal faisait aussi trembler les enfants turbulents qui s’essayaient à lui demander l’heure : Grand’mère Kal quelle heure il est ? Mais l’heure de Grand’mère Kal est désormais bien dépassée. En quelques années Grand’mère Kal s’est transformée en Fée Kal. Ainsi les odeurs qui montent des déchetteries, des épandages, des stations d’épuration et des immondices qui décorent l’île des « cirques, pitons et remparts » sont « matières » à soucis pour les riverains. Une visite sur le site www.bandcochon.re et nos 2600 cochonneries vous convaincra ! D’autres odeurs peu ragoutantes montent des prétoires, des palais, des pyramides à l’endroit ou inversées, des hôtels de ville et de passe-droits. Ça sent la peau de banane, la vénalité et le cumul, le sacre du copain, la magouille et l’Etat marron… Probablement du fait que dans ces enceintes les « matières » traitées et maltraitées évoquent plus la fée Kal que ce qu’a fait Grand’mère Kal.

    Adieu donc, Grand’mère Kal ! Bonjour Lady la fée Kal !

     

    Charles Durand – Le Brûlé (dans l’île « Fée Kal »)

     


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